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Aux sources de la présencede Daniel PONS, Ed. Albin Michel

Sans la pensée paradoxale, le monde serait une parcelle régie par des lois uniquement mécaniques.
Le beau est : absent du confus, présent d’une certaine présence dans le complexe, présent d’une présence certaine dans le simple.
Seule la relation de qualité peut sauver l’humanité : elle est la seule voie.
De rencontres ponctuelles en rencontres ponctuelles et ce jusqu’à trouver à la lumière d’une aurore inhabituelle le fil qui relie.
Le chemin qui a un cœur n’a pas de but il se continue en s’élargissant.
Le dernier mot du pédagogue à son élève : ne m’écoute pas, ne t’écoute pas, entends toi.
L’amour vrai est un lien qui libère.
S’il existe des devins tout est compris dans le présent.
Les critères qui définissent l’intelligence varient selon les contextes. Seule l’intelligence du cœur est invariable.
La poétique est libre de tout postulat : postulat remplacé par la qualité de la relation au présent, entendre par là l’état de grâce qui est dans le cœur de tout médium sincère.
Amour est un éclat de rire solaire au concept d’entropie. Voyage de la particule à l’étoile par le train lumineux.
Lorsque le dernier naïf mourra, l’équilibre de notre planète ne sera plus assuré.
Le chant du cœur de la matière a pour clef un point d’interrogation.
Savez vous qu’être naturel, profondément naturel c’est aussi être surnaturel !

Naître, vivre, souffrir, mourir : mais surtout dans l’intervalle – entre naître et mourir- avoir « repris connaissance ».
Aller à la racine de sa différence pour y découvrir la compatibilité à l’autre.
Sentir ou ne pas sentir la vie qui malgré tout persiste et enseigne.
Sentir ou ne pas sentir que toutes les injustices déchirent l’Univers qui comprend.
« Divin » : Dis vin, dis moi quelques mots sur tes échanges avec la terre, la pluie, le vent, le soleil…
Les roses parlent en riant à pétales ouverts !
Fier comme un ver qui se sait nécessaire pour aérer la terre.
C’est en pleine conscience que l’eau de la mer porte au loin le chant des baleines.
A l’endroit précis où le berger joue du pipeau, les pétales des fleurs sont de couleurs plus vives.
La tempête ne trouble pas définitivement la magnifique cohérence de l’hirondelle qui affronte l’espace pour que son espèce se perpétue dans le temps.
Des mains jointes qui dépassent par leur tendre vers… le clocher de l’église.
Comme un petit enfant qui s’abandonne au rythme fort de la vague qui le berce avec fermeté.
Renaître dans le vol migrateur de l’hirondelle pour revenir.